Elodie RABEHERISOA, rédactrice malgache

Reformulons la question : pourquoi je fais de la rédaction ? Je pourrais vous dire que j’ai choisi une carrière de rédactrice parce que, depuis mon plus jeune âge, les mots bouillonnent en moi et ne demandent qu’à être libérés. Ou que je suis tellement créative que j’ai besoin d’un exutoire pour exprimer mes idées totalement étonnantes. Mais les deux seraient de gros mensonges, je m’en excuse.

En vérité, je rédige par ce que des gens me paient pour le faire. Cela peut décevoir certains, mais peut être également une évidence pour d’autres. Comme beaucoup de rédacteurs, j’ai rejoint la foule après avoir travaillé dans d’autres domaines, notamment le merchandising et le métier de l’image et du design en tant que chargée de production. Puis, je songeais à continuer mon parcours académique lorsque j’ai entendu parler de la rédaction en freelance comme d’un emploi auquel je pouvais accéder. Évidemment, je m’y suis essayée et j’y ai pris plaisir. Il faut croire que le journalisme était un des métiers auxquels j’aspirais sur le banc de l’école, mais mon cœur a eu un gros penchant pour le marketing. Et alors qu’au début la rédaction me permettait (à peine) d’arrondir mes fins du mois, c’est devenu aujourd’hui ma première source de revenus. Un an après ma dite « reconversion professionnelle », j’ai commencé à consacrer la plupart de mes journées à la rédaction, et je m’applique à travailler comme je ne l’ai jamais fait auparavant. Je ne prétendrais pas qu’il n’y a pas de jours où je préférerais faire autre chose, mais le processus d’écriture me manquerait si j’en venais à m’en séparer. Je fixe mon écran, comme un zombie, captivé par le projet sur lequel je travaille.

Ce que j’aime encore plus, c’est quand le plan commence à m’apparaitre et que les premières sections se dessinent dans ma tête. Je griffonne les idées principales sur ma feuille et je commence à écrire. Je ne fais pas assez de pauses. Je travaille le soir, et parfois, sans même me rendre compte que le jour se lève. C’est trop ! Mais, je trouve goût à choisir les bons mots pour donner à une phrase la bonne cadence et le bon rythme.

J’aime aussi la psychologie qui se cache derrière le copywriting. J’ai l’occasion de m’intéresser au marketing et à d’autres domaines dont j’ignorais l’existence avant d’y être confrontée. Les échanges avec les clients font évidemment partie intégrante de la rédaction web. Leurs compliments, aussi subtils soient-ils, sont la dose de dopamine dont j’ai besoin. C’est ce qui me permet de rester dans le monde de la rédaction